L’asimine (Asimina triloba) est un fruit à la chaire sucrée et dont la texture rappelle la crème anglaise. Elle pèse de 200 à 500 grammes et est d’une hauteur de 9 à 15 cm. Le fruit est rond, de forme cylindrique, et a une peau verdâtre qui devient jaune et ensuite noire à maturité. L’asiminier indigène de la forêt de la Caroline du Nord s’étend du sud-est des États-Unis jusqu’aux régions au sud-est du Canada. Grâce au climat plus chaud, des plantations sauvages se sont répandues au-delà de la région du Niagara jusqu’aux régions situées au nord du lac Ontario.
Ernie Grimo et sa famille ont propagé et disséminé des différentes sortes d’asiminiers pendant plusieurs années et les fruiticulteurs du Niagara ont récemment commencé à les cultiver. Il y a au moins deux plantations bien établies à Toronto. Comme cet arbre fruiter est indigène de la région et adapté localement, l’asiminier n’exige aucun insecticide ni fongicide, par opposition aux arbres fruitiers exotiques introduits. L’arbre est ainsi une plante hôte pour le papillon porte-queue zébré, qui est un pollinisateur important.
L’asimine est disponible commercialement, mais leur approvisionnement est limité. Les fruits sont vendus à chaque saison dans les marchés fermiers de Toronto et ses environs. On peut ainsi les mettre en conserve pour les vendre tout au long de l’année. Les gens qui s’intéressent à cultiver leurs propres asiminiers peuvent les acheter de plusieurs pépinières en Ontario.
Les aménagements qui ont lieu sur les espaces sauvages constituent une menace pour les plantations d’asiminiers sauvages, mais la promotion et l’appréciation du fruit ajoutent de la valeur à ces plantes sauvages et fait accroître l’intérêt des autres concernant sa culture et l’identification de variétés. Grâce à leur taille moyenne et leur tolérance à l’ombre, les asiminiers sont des excellents arbres à intégrer à l’agriculture urbaine.
Crédit photo: Manuel Conde
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